
Certains affirment qu’ils ne rêvent jamais, d’autres que des cauchemars dérangent leur sommeil, parfois un souvenir de songe nous semble incompréhensible… Mais d’où viennent ces images qui encombrent nos nuits ?
Que signifie un rêve ?
Activité onirique et sommeil paradoxal
L’essentiel des rêves d’une nuit apparaissent durant une phase de sommeil très particulière nommée sommeil paradoxal.
Cette phase dure plus d’une quinzaine de minutes à chaque cycle de sommeil, chaque cycle ayant pour sa part une durée d’environ une heure trente.
Cela signifie donc que tous les êtres humains rêvent plus d’une heure chaque jour.
La question serait donc plus pourquoi on ne se souvient pas davantage de ces rêves ? Tout simplement parce que l’on ne prête pas assez d’attention à nos songes. D’autre part, pour mémoriser un rêve, il faut se réveiller entre deux cycles de sommeil et noter les images qui sont encore présentes à notre esprit. Sans cela, toute cette activité disparaît dans la phase suivante de sommeil.
Activité, le terme est choisi car durant le rêve notre cerveau est en pleine activité. Il a fait des réserves d’oxygène et est en pleine ébullition. Son fonctionnement est alors plus important que durant notre vie éveillée. Le moment où nous utilisons le plus nos capacités neuronales intervient durant les rêves !
D’où viennent les rêves
Que fait notre cerveau durant le rêve ? On pourrait dire qu’il se répare automatiquement.
Les parties les moins exploitées de notre cerveau sont activées durant le sommeil paradoxal.
Les neurones délaissés durant notre vie consciente sont stimulés.
Il en ressort des souvenirs enfouis, le plus souvent des images de la journée passée, parfois des images totalement oubliées, inscrites profondément dans notre mémoire.
Cette réparation neuronale n’est pas guidée par notre conscience. Durant le sommeil paradoxal, on est totalement sourd à notre environnement, nos muscles n’ont absolument aucune activité. Le rêveur est entièrement concentré sur lui-même. C’est alors son inconscient qui dirige, qui guide notre énergie intérieure vers les zones oubliées par notre conscience.
Dictionnaire des rêves ?
Notre dictionnaire des rêves n’est pas construit en fonction de l’ordre alphabétique des symboles, car si ce classement permet une recherche simplifiée il n’a aucun sens dans la structure du rêve. Aussi, ces symboles sont répartis dans des dossiers accessibles depuis le menu ci-contre.
On l’a vu, le scénario d’un songe est toujours parfaitement cohérent. Aussi, interpréter un rêve ne peut pas se limiter à chercher la signification d’un symbole unique, mais à en comprendre le sens global qui découle du scénario tout entier. L’objectif de ce dictionnaire des rêves est donc d’aider à retrouver tout le scénario d’un songe pour accéder au message de l’inconscient véhiculé cette suite d’images oniriques.
Prenons l’exemple d’un rêve d’épée. Cette arme perfore, et sa forme également renvoie au phallus. Cette épée peut être rouillée (dans un rêve de castration) ou étincelante, mais dans tous les cas analyser isolément cet accessoire du rêve ne permettra pas d’en découvrir la signification.
A-t-on déjà joué une pièce de théâtre d’épée ? Un film de cape et d’épée, d’accord, car ce genre cinématographique sous-entend un style particulier (comme rêve de castration). Mais cela reste une classification, pas une description. L’analyse exige bien plus de détails.
Que disent nos rêves ?
Les images du rêve résultent d’un effort intellectuel énorme qui a pour unique sujet la vie du rêveur. Le rêve n’est pas là pour dire mais pour constater : quels sont les sentiments du rêveur, ses frustrations, ses désirs, sa satisfaction face à sa vie consciente, face à ses ambitions…
Malheureusement, durant le sommeil paradoxal, ce n’est pas l’hémisphère gauche, celui qui maîtrise le langage, qui fonctionne activement, mais l’hémisphère droit, celui qui est le moins utilisée durant la vie active et qui s’exprime sous forme d’images. Aussi, le discours de nos rêves semble incompréhensible. Et pourtant, ils utilisent des symboles aussi compréhensibles que des mots et obéissent à des règles de construction proche d’une grammaire. Ces symboles sont connus et généralement détaillés dans un dictionnaire des rêves.
Se pencher sur ses rêves, c’est les mémoriser tout d’abord, puis les comprendre ensuite. C’est surtout le meilleur moyen de ne plus considérer ses rêves comme une gêne mais comme un moyen formidable de mieux se connaître.